jeudi 17 décembre 2015

Damville disparaît le 1 janvier 2016. Confiscation de la démocratie par l'Etat

Damville disparait. Obsèques prévues le 1 janvier 2016.

Jamais encore, depuis que je réside à Damville (depuis 1992), je n'avais ressenti cela. Notre commune est en colère. Du moins très déçue.
Damville est une petite commune où la population est paisible, respectueuse de ses traditions, tout en étant ouverte à la modernité. Ici les gens se respectent, et il existe un modus vivendi qui rend la vie agréable, car personne n'interfère sur l'existence et la vie d'autrui. Il existe également une intense vie associative où les gens se rencontrent, échangent leurs idées : la démocratie à Damville est une réalité quotidienne. Toutes les idées sont acceptées, tous les débats sont possibles, à l'intérieur d'une tolérance réciproque et de l'acceptation de la différence.

Les attentats perpétrés par les terroristes à Paris ont certes mis entre parenthèses les problème locaux mais ils resurgissent inévitablement. Et ce que je percevais il y a quelques semaines, je l'entends à nouveau. Où que j'aille, je perçois l'écho d'une inquiétude. Que ce soit au café, au marché, dans la rue, dans les conversations amicales, de partout j'entends que la population est déçue, d'autres se disent écœurés. D'autres encore me disent qu'ils sont franchement en colère. Pourquoi ?

Tout est lié à cette histoire de fusion des 6 communes, Damville, Condé-sur-Iton, Gouville, Roncenay-Authenay, Manthelon et le Sacq qui vont se réunir pour créér la "super-commune nouvelle" dont le nom sera "Mesnils sur Iton".

Voici les choses que j'ai entendues :

— Qui a permis aux Maires des communes d'engager l'avenir de cette façon ?
— Damville a plus d'un millénaire d'âge. Et là, en quelques semaines, dans la précipitation, pour une poignée d'euros de subventions, on veut dissoudre notre commune au profit d'une "nouvelle commune"  ?
— Comment peut-on faire un coup pareil ? Le contrat moral entre les élus et la population a été lacéré. C'est décevant, c'est d'un autre temps.
— La carte de la "nouvelle commune" ne recoupe pas celle de la Communauté de Communes. Ce qui va générer un désordre total, et augmenter les coûts de fonctionnement. Donc les impôts. Notamment pour les petites communes où les taxes étaient plus faibles que pour les grandes…
— Tout cela est déraisonnable, et croire qu'il s'agit d'un progrès est une naïveté. C'est une complexité que l'on ajoute dans la vie des gens.
— Qui a proposé ce ridicule "Ménils sur Iton". Il ne correspond à aucune réalité historique. Cela sort de l'imaginaire d'un amateur d'histoire médiévale qui croit légitimer le processus engagé par une fausse identité historique. Il n'y a pas de "Mesnil" ici. Il y a une ville, une cité, une unité, depuis plus d'un millénaire, et elle s'appelle Damville. Les autres communes, comme Condé, Manthelon, le Sacq, ont elles aussi leur forte identité. Il faut les garder.

—Ce qui ne passe vraiment pas, c'est la manière dont le projet est imposé. Aucune concertation, aucun dialogue avec les acteurs de la vie économique et culturelle (entreprises, artisans, entrepreneurs, associations). Tous les acteurs de la vie sociale ont été tenus à l'écart, au mépris de l'esprit démocratique. Il y a un sérieux problème. Tout cela vient de l'Etat central qui veut dissoudre les identités locales. C'est un vieux rêve du centralisme parisien…

—"La pilule passe mal" me disait une dame au village, "parce que je me sens méprisée. Je suis damvillaise et pas "Ménil-itonaise". J'aime qu'on me respecte. Je me sens flouée, dépossédée. Quelque part, je me sens trahie."

Un élu local m'a dit :
"Plus on est nombreux plus on est fort, mais en réalité c'est une illusion. C'est une ces phrases absurdes qu'on se répète pour se donner raison. C'est même une erreur au regard de l'histoire. Les grands empires ont toujours disparu en raison de leur trop grande dimension. Les espèces naturelles les plus grandes sont les plus fragiles. Les sociétés multinationales sont des géants aux pieds d'argiles. Ce sont au contraire les petites structures qui résistent toujours le mieux à la crise et qui s'adaptent le plus facilement. Créer des super-structures est une erreur intellectuelle, d'autant que le prétexte est financier et non culturel."

En tous cas, au 1er janvier, Damville disparaît…
Et naîtra cette super-commune de "Ménil-sur-Iton" dont le maire sera de toute évidence…
Le maire de Mesnils se trouvera dans une situation des plus scabreuses, et pendant au moins trois ans il sera à la tête d'une commune dont la population ne l'aura pas élu…


La suite de cet article…

Suppression de la comémoration du 11 novembre à Damville !

lundi 16 novembre 2015

Une minute de silence à Damville pour les victimes des attentats

Une minute de silence à Damville, pour les victimes des attentats du 13 novembre.

Il était midi, sur le parvis de l'hôtel de Ville de Damville, quand les cloches de l'église St - Evroult se sont mises à retentir pour signaler que l'heure était venue de marquer une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats du 13 novembre.
Les conseillers municipaux, quelques pompiers, des habitants de Damville se sont spontanément retrouvés devant le drapeau tricolore en berne pour un émouvant hommage, tout en retenue et dignité. Un moment déchirant, quand soudain a retenti la puissante sirène de la caserne des pompiers. Un cri assourdissant jetant dans le ciel son alarme et sa tristesse.

De mon côté, il n'était pas question que je reste seul chez moi. J'avais ressenti le besoin, l'obligation même, de rendre un hommage et de m'inscrire dans une démarche collective.
Je crois que nous passons par une sorte de labyrinthe, des épreuves individuelles et collectives qui engagent notre avenir commun. Madame Bonnard, conseillère générale qui était présente, a souligné que la solidarité était plus que jamais nécessaire.
Madame Chantal Hébert, conseillère municipale, a rappelé par des mots bien choisis, notre devoir de solidarité.
Une solidarité autour des valeurs essentielles auxquelles nous tenons et que sont la liberté… la fraternité. Une fraternité que l'on ressent. Et pas seulement à Damville.

Après la cérémonie, j'ai remarqué dans les regards, même chez les gens inconnus, une amitié, une solidarité des cœurs. Quelque chose est en train d'opérer son miracle. "L'amour gagnera", tel est un message que j'ai entendu plusieurs fois, et je partage ce sentiment, cette certitude. Je crois que nous sommes entrés dans une époque nouvelle, et les terroristes ont déjà PERDU. Ils vont obtenir exactement le contraire de ce qu'ils espéraient. La France va ressortir renforcée de cette épreuve, et nous tous, à titre personnel et collectif, nous allons être plus unis et plus forts.

Les terroristes — n'ayons pas peur de préciser : les terroristes de l'Islam intégriste — vivent dans une forme de négation totale des valeurs vitales, et c'est bien hypocritement qu'ils se réclament de Dieu dont on serait bien surpris qu'il leur donnât raison.

Leur système est entièrement fondé sur le totalitarisme destructeur, au mépris de l'être et de la Vie. Dès lors, c'est en réaffirmant précisément ce qu'ils refusent que l'on peut les combattre. Réaffirmer la Vie, réaffirmer les valeurs de l' Etre.

Laissons leur le Néant, c'est leur choix. Qu'ils se le gardent.
Ils voudraient nous y entrainer. Ils vont s'anéantir eux-même.
Le mouvement intégriste n'a pas d'avenir : il est une replongée dans le passé, (d'où l'expression "fondamentalistes") qui s'augmente d'une féroce violence précisément parce qu'il sait qu'il n'a aucun avenir. Son avenir, c'est le Néant. L'énergie ne le soutient pas, surtout si nous, en face, de notre côté, nous célébrons la vie.

Je crois que c'est cela, la solution. Célébrer la vie. Ne laissons pas une seconde de nos existences échapper à notre volonté d'amour. Dans nos rencontres quotidiennes, dans nos vies de chaque instant, qu'y a-t-il de plus précieux que célébrer… notre existence ?
Ces horribles attentats nous laissent perplexes et nous renvoient à des questions graves, relatives au sens de nos vies. Nous sommes si peu de choses, nos vies ne tiennent qu'à un fil.
La Police, les Secours, l'Armée… Ils font un travail admirable qui mérite d'être soutenu.
Nous appartenons à la même nation, à la même culture. Nous appartenons au même pays — qui a l'habitude de se déchirer pour des questions politiques — mais maintenant, les simagrées politiciennes, les attitudes, les querelles de pouvoir céderont devant des forces dont nous devons redécouvrir l'énergie, celle de l'amour et de la vie.

Je n'ai pas de leçon à donner dans ce domaine.
Chacun sait, pour lui-même, ce qu'il faut faire. Chacun sait qu'au fond de lui, il existe un cœur immense qui malgré la douleur, ne cédera pas à l'agression ni à la torture. La France est un grand pays, qui a un rôle déterminant à jouer dans le monde. C'est un porte-parole qui doit donner écho aux valeurs vitales.

Le monde civilisé est solidaire avec nous. Tout cela nous donne de l'espoir et nous encourage à tenir bon. TOUS ENSEMBLE.



mercredi 11 novembre 2015

Le poète allemand Christian Morgenstern, à Damville

Les célébrations du 100ième de la Première Guerre Mondiale sont toujours émouvantes.
Tant de disparus, mort pour la France… Dont il faut se souvenir.
J'ai participé aux cérémonies ce 11 novembre à Damville. De très nombreuses personnes ont rejoint le cortège qui s'est dirigé vers le monument aux Morts.
A la lecture des noms des disparus, on ne peut s'empêcher de ressentir une vive émotion.
Tous ces morts de la "Grande Guerre" se sont sacrifiés et pourtant, 20 ans plus tard, une nouvelle guerre mondiale éclatait. Et si tout cela recommençait… une troisième fois ?

Il est bon de se souvenir qu'il y a 100 ans, des hommes et de femmes se sont opposés à ce désastre. Et parmi eux, le grand poète allemand Christian Morgenstern (1871-1914).

Ses recueils, censurés, plus tard interdits par les Nazis, ont connu plus de 200 ré-éditions.
Il est un des poètes les plus célèbres d'Allemagne.
Son œuvre est tout entière dévouée aux valeurs de l'Esprit, du Partage, de la Réconciliation.
J'ai traduit ses recueils "Toi et Moi", suivi de "Nous trouvâmes un Sentier".
Ce furent ses derniers ouvrages, une poésie généreuse, où l'on entend le chant d'une âme
appelant à la miséricorde et au règne de la paix.

Christian Morgenstern :  Toi et Moi (Ich und Du) suivi de Nous trouvâmes un Sentier (Wir fanden einen Pfad)

Première traduction originale et inédite des recueils de
Christian Morgenstern (1871-1914)
Préface et poèmes traduits de l’Allemand par
Dominique Blumenstihl-Roth

Editions Peleman
Distribué par DBR

Toi et Moi suivi de Nous trouvâmes un Sentier, de Christian Morgenstern, 15 x 21 cm, ouvrage relié, 120 pages, 28 euros). Editions Peleman.



Commandes en ligne
ou par courrier adressé à :
DBR
BP 16
27240 DAMVILLE

samedi 10 octobre 2015

Mesnil sur Iton ou la disparition programmée de Damville, Condé-sur-Iton, Gouville, Le Roncenay-Authenay, Manthelon et le Sacq ?

Mesnil sur Iton ou la disparition programmée de Damville ?

(ou la confiscation de la démocratie)


Ca y est. Le processus est en cours. Les communes de Damville, Condé-sur-Iton, Gouville, Le Roncenay-Authenay, Manthelon et le Sacq vont fusionner pour créér une "super-commune nouvelle" dont le nom sera "Le Mesnil-sur-Iton".
Chronique d'une mort annoncée. Damville disparaîtra au 1er janvier 2016.

Le conseil municipal de Damville en avait discuté au mois de juin… et c'est à l'unanimité qu'il avait accepté la création de la "nouvelle commune". Mais le compte-rendu public de la délibération n'a été affiché que fin septembre. Du coup, la population a-t-elle été loyalement informée… et associée ?
La "super-commune" sera gérée par l'ensemble des conseillers municipaux des six communes qui deviendront des "communes déléguées". On ne sait pas encore qui sera le "super-maire" de la "super-commune"… (Le Maire de la commune la plus importante…  ?)

La réunion publique d'information s'est tenue vendredi le 9 octobre à la salle des fêtes de Damville et a rassemblé près de deux cents personnes. Le maire de Damville, M. Jean-Pascal Levée, entouré des élus des cinq autres communes, a pris la parole et a présenté le projet (ou plutôt : le fait accompli).
Si j'ai bien compris, cette "nouvelle commune" permettrait de bénéficier de subventions supérieures à celles que pourraient percevoir la totalité de chacune des communes à titre individuel. C'est l'objectif du gouvernement que créer des superstructures englobant les entités locales pour "rationaliser" la gestion et l'organisation de l'Etat.

Le maire de Damville a exposé l'historique de la démarche. Tout part d'un coup de fil des services fiscaux qui informent les élus des (prétendus) intérêts que présente une telle fusion. Les maires des six communes se contactent, font connaissance, discutent entre eux, en parlent à leurs conseils municipaux respectifs… La Préfecture appuie le projet, propose des schémas financiers virtuels laissant apparaître les hypothétiques avantages de l'opération, un nom est même trouvé à la nouvelle commune, et tout semble bien engagé. Ainsi est née la nouvelle commune à l'appellation mystérieuse de "Mesnil sur Iton".
Fallait-il un nom médiéval… pour dénommer une ville nouvelle a demandé une personne…

Lors de la réunion, d'emblée, la première question a porté sur un point crucial. Et la personne de souligner que se met en route un processus de fusion, (donc à terme, la dissolution des communes), sans qu'à aucun moment la population n'ait été consultée. Sur quel critère ce processus s'est-il initié ? De toute évidence sur le critère financier et sur la pression de l'Etat qui désire imposer la redécoupe du territoire national. Le calendrier de la fusion est extrêmement serré — tout doit se réaliser pour janvier 2016. Quelle précipitation ! Pourquoi une telle urgence ? Ordonnance du gouvernement, nous dit-on, oubliant que ce dernier ne survivra pas à l'élection présidentielle de 2017.

Quelque chose a coincé lors de la réunion publique. Et c'est ressorti immédiatement. "Tout se fait sans l'assentiment des citoyens", a dit en substance une personne de l'assemblée.
"Faut-il s'engager avec précipitation dans une telle opération, sans y associer la population? Précipitation pour empêcher que l'opinion ait le temps de s'organiser ?" Les élus — mesdames et messieurs les maires — avez-vous cédé à la pression financière ( au chantage que l'Etat exerce sur vous ? ) et avez-vous oublié que rien ne peut se faire sans l'accord de la population ? Il en résulte une tension dans la population. Tout se fait entre élus, en accord avec les services de l'Etat. Mais la population n'est-elle pas tenue à l'écart ? Cette réunion publique n'a pas été consultative, mais l'occasion, pour les élus des six communes, de présenter un état de fait qu'ils ont été eux-même plus ou moins obligés d'accepter.

Une personne a posé la question de la légitimité qu'auraient les élus à organiser une telle opération. C'est avec une certaine légèreté qu'il lui a été répondu : "Etant élus, nos maires bénéficient de la délégation de pouvoir les autorisant à mener ce projet". Oh la vilaine réponse convenue, me suis-je dit ! Cherche-t-on à déposséder le citoyen de sa faculté de dire "non" ? — Ou de dire "oui" ? Car rien ne prouve que la réponse populaire serait négative. Je pense même que la population des communes concernées dirait "oui". Mais question de principe, il faut absolument associer "le Peuple" à ces décisions quand elles engagent l'avenir des communes. Par correction et respect pour le Peuple — dont nous sommes tous. Et si le Peuple dit "non", alors il faut l'accepter — et cesser de lui imposer des décisions : les citoyens ne sont pas des élèves de l'école primaire à qui l'on ordonne d'obtempérer. Je crois qu'au fond, si l'on avait bien expliqué les enjeux, les gens auraient dit "oui". C'est une question de méthode… Mais le peuple a aussi le droit de dire "non". C'est son privilège, et les élus doivent l'accepter.
Etre élu confère du pouvoir, mais surtout de la responsabilité. Invoquer la délégation de pouvoir face à une question aussi cruciale que celle de l'existence de nos communes m'est apparu comme une compréhension hasardeuse du rôle de l'élu. L'élu doit rendre compte à la population et l'associer à la décision et au processus. Sans vouloir porter d'accusations, je crois que dans ce dossier, les élus ont voulu bien faire, et faire vite… parce que la pression de l'Etat était forte. Il y avait là une sorte de panique, pour faire au mieux et rapidement… A mon sens, ils auraient dû dire : "Hé là ! Pas si vite ! Rien ne presse et Damville, qui a un millénaire d'existence ne peut pas être effacé d'un trait de bureaucrate."

Cette décision engage l'existence même des communes. A terme, elles seront appelées à se dissoudre à la faveur de la "super commune".
Est-ce une décision pouvant être prise en comité restreint ? Certes il existe la délégation de pouvoir. Nous respectons nos conseillers municipaux, leur bonne volonté et leur dévouement. "Mais se sont-ils demandés s'ils étaient mandatés pour décider de l'existence même des communes dont ils sont les délégués ?"


Loin de moi l'idée d'accuser nos élus locaux. Car ce projet de fusion des communes n' émane pas d'eux. C'est, une fois de plus, une idée provenant de sommet de la pyramide du pouvoir. Les élus ne sont que les intermédiaires soumis aux ordres de ce pouvoir central dont ils exécutent et relaient les décisions. Mais qui les oblige à "obéir" ? Quel est cet état d'esprit de "soumission" ? Je ne suis pas dans leurs confidences et je ne connais pas le détail des pressions qu'ils ont pu subir… Mais ils auraient pu dire "Stop."
A plusieurs reprises, le Maire de Damville a dû reconnaître que "les choses étaient entre les mains du Préfet". C'est donc bien de là que venaient les "aimables encouragements".

Ces projets de "communes nouvelles" sortent droit du Ministère des Finances, où ils ont été préparés de longue date par des technocrates. Ces derniers imposent leurs critères (financiers) aux élus, et les élus y croient, sur foi des prospectives fournies par le même Ministère. Or on sait très bien que toutes les projections économiques du Ministère des Finances sont fausses. Autant de fictions économiques fantaisistes ne correspondant jamais à la réalité.

Quant aux promesses du gouvernement de doter plus richement les communes nouvelles… Qui peut y croire ? Ces promesses ne concernent que ceux qui y croient et n'engagent pas celui qui les émet. 5 % de dotation supplémentaire ? En contrepartie, dissoudre nos communes, pour une poignée d'euros ? Et dans 4 ans, la nouvelle commune aura changé de statut car elle dépassera les 5000 habitants, et de nouvelles charges très lourdes pèseront sur le budget, comme l'aménagement obligatoire des aires de stationnement pour les gens du voyage. Et cela, nos élus n'y ont pas pensé…


Une habitante du Sacq m'a dit :
"Etait-ce une nécessité que vouloir créer une "super commune" qui ne correspond à aucune nécessité géographique, aucune référence historique, aucune assise populaire vitale et culturelle ?"

Un habitant de Manthelon m'a dit :
"Voici une nouvelle commune, sortie du néant, à qui l'on donne un nom médiéval pour faire croire à une historicité ? Le choix du nom est symptomatique du malaise. En effet, où est-il, le "Mesnil" en cause ?"

Un chef d'entreprise, bien connu dans la région m'a dit :
"C'est invraisemblable. Mon entreprise participe à la vie locale en payant des taxes considérables. Et dans cette affaire, les entrepreneurs, les artisans, personne n'a été consulté. C'est une fâcheuse manière de faire de la politique."

Cette "super-commune" qui naîtra dès 2016 aura bien entendu besoin d'un bureau, secrétaire, assistant, photocopieuse, téléphone, ordinateur… Une nouvelle administration sous les ordres de quel "super-élu" qui touchera bien évidemment son indemnité. Et elle sera bien méritée, car la charge de travail sera plus importante. Tout cela engloutira les 5% supplémentaires promis…

L'objectif est politique, au niveau national. Et il faut s'en rendre compte. Il vise à dissoudre peu à peu les identités locales, de neutraliser les caractères, d'anesthésier les tempéraments locaux, d'amidonner tout ce qui pourrait constituer une forme de "résistance" populaire et démocratique face à un Etat de plus en plus autoritaire. Nos braves élus, la main sur le cœur, croient en toute honnêteté sauver et préserver les subsides et les subventions, alors qu'ils se retrouvent, le couteau sous la gorge et se croient obligés d'accepter. L'Etat vous coupe l'artère si vous n'obtempérez pas. Les élus sont les premières victimes, car les critiques leur retombent directement dessus et ce sont eux qui sont soumis aux suffrages lors de élections. Les technocrates, eux, sont bien tranquilles derrière leurs chiffres, et les préfets, fonctionnaires de l'Etat, n'ont de compte à rendre qu'au Prince. Pas au Peuple.

L'Etat central a décidé. Aux élus locaux de mettre en œuvre la dissolution progressive des communes dont on leur demande d'oublier qu'ils en sont eux-même l'émanation. Par conséquent, on assistera dans peu de temps à la disparition des communes… et des élus, qui auront eux-même mis en place le processus de leur propre désintégration. L'Etat central entend contrôler, ordonner la vie publique à tous les échelons… en les supprimant. A noter aussi que la suppression des communes entraine la suppression du nombre d'élus… et notamment des Maires dont on sait que leurs signatures sont précieuses lorsqu'il s'agit de valider les candidatures à la Présidence ce la République qui sont tenus d'obtenir des parainnages d'au moins 500 élus… Moins de Maires, moins de parrainages disponibles.


La bonne réponse à ce processus serait que les maires de France se mobilisent, ainsi que le Sénat, et s'opposent fermement aux injonctions gouvernementales. S'opposer au critère quasi-sacré des "finances" qui conditionne tous les esprits et d'y répondre par les notions d'identité, de cohérence culturelle, et le respect de la volonté réelle des populations. En un mot, cela s'appelle entrer "en Résistance"… et c'est le rôle même de la démocratie que savoir résister au fascisme de la doctrine financière.

Disparition de Damville et obsèques le 1 janvier 2016 

Suppression de la cérémonie du 11 novembre à Damville ! 

Suppression du voiturage social à Damville (2018) 

Mme Bonnard, élue Maire de Mesnils sur Iton ( janvier 2019)

lundi 28 septembre 2015

Oktoberfest à Damville !

Le 3 octobre prochain, Damville (jumelée avec la ville bavaroise de Kiefersfelden), organisera la fête traditionnelle "Oktoberfest".
A la salle des fêtes, 20 heures.
Au menu, la super-choucroute, bière et bonne ambiance.
Pour s'inscrire, contacter le 06 83 85 77 28
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Et pour ceux qui veulent fêter en Allemagne :
http://www.oktoberfest.dehttp://www.oktoberfest.de


samedi 22 août 2015

"Les Petites mains Symphoniques" à Damville. Concert.

Très beau concert donné par les jeunes dans le cadre du festival "les Petites Mains Symphoniques", vendredi en l'Eglise Saint-Evroult de Damville !
Plus de 250 musiciens de 7 à 17 ans sillonnent la région et donnent quelques 40 concerts en l'espace de 10 jours.
Les jeunes artistes présentent ainsi leur premier festival et le public damvillais a été heureux et ravis de les accueillir. Au programme, des œuvres de Saint Saens, de Schubert.
Tout le programme est disponible sur le site
Un concert d'adieu clôturant le festival sera donné le jeudi le 27 août à l'Ecole des Roches, Verneuil, à 19 h.
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Programme interprété à Damville le Vendredi 21 aout :
  1. Tango Verona avec Louna Tuso, Myu Hioki, Sarah Colombel, Gabriel Gerard violons, Rose Maurin percussion, Yuan Hioki violoncelle Emilia Martines
  2. Ave Marie de Schubert avec  Valentin Balster violon, Sanaé Rodiere Piano
  3. La Fée Dragée (extrait de Casse Noisette) avec Valentin Balster Piano
  4. Le Cygne – Camille Saint-Saëns (extrait du Carnaval des Animaux) avec Noémie Trotobas violoncelle, Maud Reydellet harpe
  5. Andante – Vivaldi (extrait du concerto pour deux Mandolines) avec Albane Baron harpe, Solveig Schuurman harpe
  6. John Egan’s Polka avec Emma de Visme harpe, Fanny Boston harpe, Marion Tournier violon
  7. Erste her trio Herbstlied – Félix Mendelssohn avec Marion Rodiere hautbois Leopold Swertvaegher  cor anglais, Sanaé Rodiere piano.
  8. Concerto pour deux trompettes Antonio Vivaldi 1er mvt – Allegro avec Ambre Palusci, Lise Gauthier, Johanna Peilho, Gabriel Gerard violons, Marie Akonor alto, Nicola Desilles violoncelle, Alice Petit contrebasse, Emmilie Jaeger, Maelle Milet trompettes.
  9. Delta Five Programme Libre Matthieu Bayon, Damien Muller, Pierre Cardenaud, Antoine Sarrote, Leonard de la Serviere.




samedi 1 août 2015

les arnaqueurs sévissent sur Damville

Depuis quelques jours je reçois des coups de téléphones d'un mystérieux "centre de contrôle des charpentes" qui prétend vérifier l'état des boiseries et charpentes de la maison.
On me dit que cet organisme est officiellement chargé (par quelle administration ?) de procéder à ces vérifications et qu'un technicien se propose de passer.
On me parle "d'entomologie" (un mot savant qui impressionne !) donc des insectes qui infesteraient les toitures.

Bien entendu il s'agit d'une arnaque :
le technicien en question viendra lui-même faire de petits trous dans votre charpente et vous dira qu'elle est pleine de termites.
Il vous proposera un traitement inutile et très cher.

Ils se font passer pour des contrôleurs officiels alors que ce sont d'obscurs escrocs faisant peur aux gens à qui ils font croire que leur toiture est infestée de termites.
Il n'y a aucun organisme officiel en charge et aucune administration ne les a mandatés.

Leur prétendu "certificat de conformité" n'est que du bidon.

Alors je voudrais avertir les habitants de Damville que par téléphone, ils ratissent toute la région de Damville en essayant de trouver des pigeons. Ils sont très insistants et mettent une forte pression au téléphone pour vous convaincre, faisant croire que c'est obligatoire.

Ne donnez pas suite à leur insistance.
Ce n'est qu'un piège mis au point par des indélicats.



lundi 13 juillet 2015

Sublime feu d'artifices aux étangs de Damville.

Organisées par le Comité des fêtes de Damville, les réjouissances républicaines ont commencé par un dîner en plein air : une superbe paella géante pour plus de 150 personnes qui s'étaient inscrites — mais les derniers gourmets arrivés ont eu droit tout de même à leur part bien qu'ils n'avaient pas réservé.
Ambiance bucolique, animation sonore assurée par Stève (et son accent grave) et son ami qui chantait les chansons de Goldman et autres répertoires bien rythmés.
Cette soirée a été l''occasion de revoir les amis ou de faire connaissance avec des gens nouveaux.
L'apéritif était offert par la Commune.
Vers 11 heures la foule des Damvillais est arrivée, cette fois pour assister au feu d'artifices traditionnel, et cette année le spectacle a été particulièrement riche, coloré, le ciel illuminé se reflétant dans l'eau. De somptueuses gerbes de lumières et d'impressionnantes explosions ont remplis les yeux et les oreilles d'émerveillement.
Une soirée en tous points réussie, favorable à l'amitié et aux retrouvailles !
Vive la République.

vendredi 5 juin 2015

Théâtre à Damville : Bravo !

Félicitations aux comédiens et comédiennes de tous âges ayant participé à la soirée du 3 juin à la salle des fêtes de Damville.

Les trois spectacles étaient remarquables. Nous avons apprécié le ton très naturel des enfants ayant interprété "Le Mot Juste", une parodie d'un jeu télévisé, très espiègle !
Nous avons adoré la prestation du groupe "ados" interprétant la pièce de J.M. Ribes, "Palace", un festival de gags, de situations burlesques, servis par un joli texte, pas toujours facile à maîtriser, mais les comédiens ont été méritants d'assumer une oeuvre aussi riche, sur un rythme endiablé dont il n'est pas aisé d'organiser la continuité.
Un bravo spécial pour la petite troupe des trois comédiens ayant joué "Bloody Palace", de Daniel Dubois, qui a écrit et mis en scène la pièce. Une écriture très aboutie d'un auteur qui a fait ses preuves et qui maîtrise parfaitement les techniques scénographiques : suspens, rebondissements, intrigue palpitante et comique. Que demande le peuple ? Quand le tout est interprété par de très bons comédiens amateurs (dont c'était la première sur scène !) on ne peut qu'applaudir et espérer que la section théâtre de la MJC s'agrandisse et attire encore plus de monde.

dimanche 31 mai 2015

Théâtre à Damville !

Les élèves des ateliers de théâtre, ados et adultes de la MJC de Damville encadrés par Delphine Dubus et Daniel Dubois, (quatre "D") vous invitent à la représentation qui aura lieu mercredi le 3 juin à 20h à la salle des fêtes de Damville.
Une programme "5 étoiles" a été concocté :

— "Le Juste mot": d'Anne-Catherine Vivet-Rémy, par le groupe de théâtre enfants. Un jeu télévisé, mais qui ne va pas du tout se dérouler comme prévu…
—"Palace", de Jean-Michel Ribes sera joué par le groupe théâtre ados. Une peinture satirique du microcosme des clients et des employés des palaces…
—"Bloody Palace", une comédie de Daniel Dubois pour le groupe de théâtre adulte. Quand un rendez-vous dans un palace donne des résultats inattendus : méfiez-vous des apparences !

L'entrée est libre.
Mercredi le 3 juin à 20h à la salle des fêtes de Damville.

dimanche 3 mai 2015

Le docteur Jean-Bastiste de Lemos va prendre sa retraite

Bien implanté à Damville et fort connu sur le territoire du Canton, depuis de nombreuses années, le docteur Jean - Baptiste de Lemos a prodigué ses soins à la population. Homme de confiance, médecin compétent, il exerce son métier dans la discrétion de ce que l'on appelle les médecins de campagne que l'on oppose trop volontiers aux médecins de ville.
Métier pas facile : quand on pense qu'un "toubib" fait au minimum entre 70 et 80 heures par semaine!
Mais qui compte ses heures dans ce genre de profession où la vocation et la générosité l'emportent sur la comptabilité mercantile où chacun compte la moindre seconde de travail sur sa pointeuse ?

Voici que le docteur de Lemos annonce qu'il prendra sa retraite en juillet prochain.
Y aura-t-il quelqu'un pour le remplacer ?
Un (ou une) jeune interne désirant faire carrière sera-t-il (elle) tentée de s'installer à Damville ?
Personne à l'horizon, au point que la Communauté de Damville envisage de créer un centre médical ?

Le docteur Albert Schweitzer s'est bien installé sur les rives de Ubangui, au Congo !
Quel problème y aurait-il à s'installer sur les rives de l'Iton ?

Quant au docteur de Lemos, j'aimerais lui dire que c'est bien dommage qu'il prenne sa retraite. Car le voici précisément arrivé au moment où il a accumulé une expérience considérable, qui ne s'apprend pas à l'université, mais au quotidien, au contact avec les patients. Tant d'études (bac + 10 !), tant d'efforts, tant de compétences acquises au jour le jour, au prix d'un travail assidu… et tout cela pour se "retirer" à l'instant même où la compétence culmine ? Il y a là quelque chose d'absurde.
Et comble du "système" : le médecin retraité n'a plus le droit d'exercer !
C'est un retrait total, frappé d'une interdiction professionnelle. Une sorte de punition.
Je comprends mal que l'on désire se "retirer" alors que les besoins sont énormes, et que l'on a acquis culturellement, scientifiquement, humainement, le niveau du Maître.

Mais chacun peut décider pour lui-même. Chacun sa liberté et son destin.

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PS : A la date du premier janvier 2016, le docteur de Lemos a pris définitivement sa retraite.
Pas de remplaçant !
Mais à quoi pensent les jeunes diplômés ?




mardi 31 mars 2015

Damville : emprunt de 400 000 euros pour "agrandir le vestiaire" du stade de Football

Sur le tableau d'affichage de la Mairie de Damville, j'ai lu le compte rendu de la dernière séance du Conseil Municipal qui s'est tenu le 15 mars 2015.
Ainsi j'ai appris qu'une subvention de 400 000 euros aurait été votée en faveur des travaux de réfection du vestiaire du stade de football Jean Rougère.
Bigre ! 400 000 euros pour financer l'agrandissement des vestiaires ?
C'est le prix d'une superbe propriété familiale, toute équipée et entourée d'un beau terrain !
400 000 euros pour aménager quelques douches et installer des porte-manteaux ? Ce devis est-il sérieux ? Ou ai-je mal lu le chiffre ?

Alors le lendemain (je suis sérieux), pris d'un doute car cette somme me semblait invraisemblable, je suis retourné à la mairie pour consulter le tableau d'affichage et cette fois, j'ai apporté mes lunettes de lecture. Je les ai posées sur mon nez et j'ai relu le texte.
J'ai bien vérifié : l'emprunt affecté à ces travaux de réfection du vestiaire est bien de 400 000 euros.
Quatre cent mille.
La piscine est-elle incluse dans le prix ?

Bâtiment luxueux, me suis-je dit, bien mérité si la jeunesse de Damville veut marquer des buts.
Mais allons jeter un coup d'œil sur place. Peut-être ai-je mal compris de quoi il retournait.
Donc sur place on s'aperçoit qu'en guise "d'agrandissements de vestiaires" il s'agirait plutôt d'une série d'installations dans des préfabriqués.
Mais là encore on reste stupéfait : 400 000 euros pour des préfabriqués ?

Financés comment ? Par un emprunt contracté auprès de la Caisse d'Epargne, remboursable sur 10 ans, avec un taux d'intérêt de 1, 41 %. Taux fixe proportionnel à échéances constantes et à périodicité trimestrielle. Faites le calcul : intérêts à 1,4% sur 400 000… Sur 10 ans… Un joli pactole d'intérêts pour la banque !

Je ne doute pas que notre commune ait besoin d'une activité footballistique, s'agissant d'enseigner aux jeunes l'art de vivre en collectivité sur un terrain, de leur apprendre à ne pas blesser les autres et à ne pas insulter l'arbitre.

Mais tout de même, 400 000 euros… Pour des préfabriquées…
Cela fait cher le vestiaire et la douche.
J'espère qu'à ce prix, le bar est rempli pour la troisième mi-temps (des séniors).



jeudi 19 mars 2015

Communauté de Communes de Damville : la CCPD fait des efforts mais le danger subsiste.

Danger aux étangs de Damville : en voie d'amélioration… partielle mais… 

Novembre 2016 : Des progrès notables ont été réalisés tout au tour des étangs. Mais le danger subsiste à l'endroit précis que j'ai indiqué (voir la photo ci dessous). Le canal d'écoulement reste sans protection. Alors qu'un simple haie de rosiers suffirait !

MARS 2016 : le danger subsiste.
Je l'ai signalé et re-re- signalé.
S'il arrive quelque chose, qu'on ne dise pas :" Nous ne savions pas".

J'ai signalé en mai 2014, qu'autour des étangs, il y avait au moins deux "pièges", plus particulièrement pour les enfants. Au moins deux endroits très dangereux.

J'avais écrit au président de la Communauté des communes, le 8 mai 2014 qui m'avait assuré que le nécessaire serait fait très rapidement.

Nous sommes le 13 mars 2016 (2 ans plus tard).
Félicitations car une partie des aménagements a été faits. Délai d'exécution, presque une année.
Pourquoi soudain ça a bougé ?
Pas de miracle : c'est parce que je me suis directement adressé à Mme Colette Bonnard, vice-présidente de la CCPD. En moins de 15 jours, le nécessaire a commencé à être fait.

J'espère qu'elle continuera à agir au plus près de la Communauté de Communes. En tous cas, la passerelle 2, celle avec l'écluse, a été sécurisée. Du moins partiellement. Un garde-corps a été installé. Très bien. Mais à regarder de près, on s'aperçoit que les barres transversales sont bien trop hautes à 1 mètre et qu'un enfant passe en dessous…
Il aurait fallu en mettre une troisième, en bas.

(Cela a été fait en 2015)

Mais il reste un danger : protéger par des plantations le long du chenal… 

Nos amis techniciens de la CCPD feront de leur mieux, et nous apprécions leurs efforts !

Quant à la passerelle 2 : le chenal est toujours exposé et on peut y tomber à tout moment. Le fond est bétonné, à 1 mètre de hauteur. Là, rien n'a encore été fait à droite et à gauche.



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Photo :

Passerelle 2 :
Le petit chenal entre l'Iton et l'étang n'est  pas sécurisé.
A la droite de la passerelle, on tombe droit dans le trou. Si des enfants courent et s'amusent par là, à la moindre maladresse, ils tombent au fond.
Il suffirait de planter des buissons pour sécuriser.


Décembre 2015 : le danger subsiste.
Mars 2016 : chenal non sécurisé. Le cours d'eau est hyper-dangereux.
Je l'ai signalé et re-signalé.
S'il arrive quelque chose, qu'on ne dise pas :" Nous ne savions pas".

Juillet 2016 : rien n'est fait…









 

lundi 26 janvier 2015

Françoise Charpentier ne se présente pas aux élections cantonales

Je me promenais l'autre jour à Damville quand j'ai croisé, au hasard du chemin, les pas de Madame Françoise Charpentier, l'ancienne Maire de notre commune.
C'était une joie de revoir cette éminente personnalité qui, pendant 30 ans, a beaucoup œuvré pour la ville et le canton. C'était une joie ré-entendre son charmant accent du Sud qui contraste avec le mien, d'origine alsacienne…

L'occasion était belle de lui rappeler, sans protocole puisque nous étions là, en plein air, au bord de l'Iton, qu'elle a laissé un beau souvenir en tant que Maire et que sa gestion irréprochable mérite d'être saluée, ayant présenté un excédant de recettes lors des derniers budgets, à l'instant même où bien d'autres communes plongeaient dans les abysses du surendettement. Une élue exemplaire à plus d'un titre.

Et puis, à un moment de cette discussion impromptue, j'ai demandé à Françoise Charpentier ce qu'il en était des prochaines élections cantonales car le bruit courrait que… Comme la date approche, je désirais savoir si elle était candidate au poste de Conseillère Générale.
— Ah, me dit-elle… il y aurait beaucoup à dire…

Avais-je mis les pieds dans le plat, comme on dit ? Je remarquais, non pas un embarras chez mon interlocutrice, mais une sorte de déception dans son regard, et même une véritable tristesse.
— Vous ne vous présentez pas ? Alors que le canton a besoin de vous, ai-je ajouté ? Vous ne pouvez pas nous faire cela.

Diplomatiquement, l'ancienne Maire de Damville m'a fait comprendre que les choses n'étaient pas si simples et que pour être candidat à une élection, il fallait bénéficier de certains "adoubements" du parti politique, partant des militants… et que certains responsables de loin savaient orienter les opinions des uns et des autres dans des directions dont il est parfois difficile de déceler la profondeur… et les intérêts non moins insondables.
— Si vous n'êtes pas candidate, alors Damville perdra sa représentation au Conseil Général, ai-je tenté d'argumenter. Comment peut-on se passer d'une personne de qualité qui a fait ses preuves ?
— Il faut savoir passer le relais à d'autres, m'a répondu Mme Charpentier. Mon regret, cependant, dit-elle… Je pense avoir travaillé avec passion et abnégation, avec compétence et énergie pour représenter le canton au Conseil Général. Je ne serai pas candidate, mais mon regret, c'est la manière dont cela se passe.

Etait-ce une larme qui coulait de ses yeux ?
Je voyais bien que Françoise Charpentier souffrait de ne pouvoir m'en dire davantage et que par dignité elle ne me confierait pas exactement ce qui s'est passé dans les instances politiques décisionnelles. Mais je compris — sans qu'il soit nécessaire qu'elle m'en livre le détail — qu'elle subissait de toute évidence une violence visant à l'évincer. Et à priver le canton d'une réelle compétence.
Elle ajouta : — Je n'incrimine personne, parce que c'est mon honneur de ne pas nommer tel ou tel, mais un minimum de courtoisie dans les relations humaines m'aurait rendu plus facile mon départ de la vie politique.
Je lui répondis qu'à mon avis, en politique, il n'y a pas de sentiments, il n'y a que de l'intérêt et de la volonté de pouvoir. Ce qui, au fond, est assez peu de choses. Mais peut-être avez vous eu tort de croire, ai-je ajouté, qu'il pouvait y avoir des "amis" dans ce milieu ? Ou alors peut-être a-t-on vu un obstacle en vous ? Parce que vous avez de la force de caractère et de la décision ? Ou pire : peut-être vous reproche-t-on précisément vos qualités, parce que vous êtes compétente ? Et peut-être aussi parce que… vous êtes une femme ? Ah, si vous aviez porté une barbe et un complet trois-pièces sur mesure peut-être que tout se serait passé tout autrement ! Au fond, on vous reproche d'être ce que vous êtes, c'est à dire exactement ce que les électeurs ont apprécié en vous.

C'est sur cette touche d'humour qui nous fit rire tous les deux que nous avons repris chacun notre chemin. J'ajoutais toutefois avant de lui dire au revoir que pour ce qui concerne l'amitié, la mienne demeure acquise et inaltérable, n'étant entachée d'aucune politique si ce n'est… celle du cœur.
Une valeur en hausse dans un monde de brutes.