L'autre soir j'ai assisté à La Nuit du Piano, organisée dans le cadre du 11e Festival L'Eure Poétique.
C'était vendredi le 27 avril, à l'Eglise Saint-Evroult, Damville (Mesnils-sur-Iton).
Et je découvre au programme… une artiste époustoufflante, entourée d'autres concertistes non moins méritants : dont la jeune Nina Okada, tout de blanc vêtue pour apprivoiser le grand piano Steinway & Sons — la Rolls-Royce des pianos de concert — et sa performance fut belle quand elle aborda le Nocturne op 55 n°1 de Chopin ;
La talentueuse Bella Schutz dont les caresses sur le clavier ont fait vibrer Debussy et ses Reflets dans l'Eau ;
Le fougueux Gaspard Dehaene empoignant ses partitions des Lieder de Schubert et Liszt et del Liszt la Rhaopsodie espagnole.
Et enfin, l'extraordinaire Maroussia Gentet dont le prestigieux palmarès — déjà deux disques enregistrés — et lauréate du 13e Concours international de piano d'Orléans en mars 2018.
Maroussia plonge sur le clavier pour en tirer la quintescence de l'audible, allant jusqu'au notes subliminales, et d'un regard farouche elle dompte l'instrument qui se laisse subjuguer par l'union — sensuelle, j'allais dire passionnelle — que l'artiste parvient à réaliser avec l'instrument : acte d'amour, don de soi total sur une fulgurante lecture des œuvres de compositeurs contemporains qu'elle fit nous l'honneur d'interpréter : la partition stellaire du compositeur contemporain Unsuk Chin et l'œuvre quasi-métaphysique intitulée « Ö » de Philippe Schoeller.
Rentrant chez moi, après le concert — il était près de minuit — j'ai porté encore longtemps en moi cette « offrande lyrique » et le lendemain, la journée pourtant fraîche s'en est trouvé mystérieusement ensoleillée, lumineuse : une joie intérieure m'a accompagné — et ce n'est pas terminé, car un tel concert continue d'habiter l'auditeur encore longtemps après la performance.
Je remercie les Artistes (un mot que j'écris avec majuscule) de ce partage.
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