Un spectacle désolant à Damville (Mesnils-sur-Iton).
Une affaire à suivre…
En plein quartier résidentiel, une décharge de gravats, sur un terrain communal juste à côté de l'étude notariale de Damville.
« Franchement, n'y a-t-il pas des abus ? » m'a dit un résident du quartier.
« De quel droit une entreprise de travaux publics dispose-t-elle du terrain communal, (2000 mètres carrés) et de quel droit déverse-t-elle ici ses montagnes de cailloux et de sables ? » m'a demandé une résidente habitant juste en face. « Ce terrain n'est pas à lui et il se comporte en maître des lieux ».
Je suis allé voir de plus près et en effet, une horrible barrière métallique ainsi que des pylones de bétons couchés sur le sol en ferment l'accès. Je me suis renseigné et j'ai appris qu'il s'agit bien d' un terrain appartenant à la Commune de Mesnils-sur-Iton. Un entrepreneur de travaux a reçu le privilège de l'utiliser comme décharge, par une curieuse « générosité » accordée on sait au nom de quel principe.
— J'ai posé la question à un conseiller municipal. Il tombait des nues et n'était pas au courant. Intrigué, il a fait son enquête et quelques jours plus tard, il m'a dit, assez sidéré, qu'il existait en effet une sorte d' « accord verbal » entre l'ancien Maire délégué de la Commune et son ami entrepreneur. Je lui ai dit que nous aimerions tous que la Commune nous accorde le privilège d'exploiter gratuitement 2000 mètres carrés de terrain en vertu d'une largesse dont on ne comprend pas la raison d'être… Car enfin, il s'agit d'une entreprise qui génère de considérables bénéfices et qui n'a aucun besoin de subventions municipales. Ce serait provisoire m'a-t-on dit… cela dure depuis déjà plus de 8 mois. (Mis à jour 2021 : depuis 3 ans, sans que la nouvelle équipe communale, Opposition y compris, n'y trouve à redire.)
— « Quel horrible gâchis » m'a dit un habitant du quartier, ébahi devant les montagnes de terre et de cailloux. En pleine ville… des tractopelles déversent des tonnes de cailloux… et quel vacarme tous les jours, dès 7 heures du matin. Je ne peux plus ouvrir mes fenêtres en raison de la poussière. Des nuages irrespirables de sable qui entrent dans la maison ».
« En hiver, le terrain municipal est dévasté, boueux, plein de flaques d'eau, défoncé par les camions et tracteurs à pelles. En été, des nuages de sables envahissent les maisons. Un désastre. »
« De quel droit ce terrain communal devient-il une décharge ? A-t-on le droit de poser la question ? »
Aucune réponse officielle n'est donnée, et pour cause, puisqu'il s'agit d'un arrangement personnel de l'ancien maire qui n'a fait l'objet d'aucune délibération au conseil municipal. Ce qui paraît plus curieux, c'est que la nouvelle équipe, pourtant informée et composée de gens sérieux, trouve cela normal.
« Tout le quartier résidentiel de la Place de la Gare en est affecté car cela dévalorise la valeur immobilière des maisons et les locataires et propriétaires sont très mécontents. »
Le magnifique bâtiment de l'ancienne gare est à 20 mètres des gravats en perd tout son charme et que dire du bruit infernal des sirènes de marche arrière des tractopelles pendant des heures ?
(mise à jour : Entretemps, l'entrepreneur a enlevé la sirène en question. Mais le vacarme du tractopelle à 7 heures du matin raclant le sol n'en continue pas moins et l'exploitation qu'il fait du terrain communal dans son seul intérêt privatif n'en reste pas moins… illégale).
C'est triste pour la commune, peu respectueux des résidents et des personnes qui vivent et qui travaillent dans le quartier.
— J'en ai parlé au Maire délégué. Il m'a répondu, très gentiment :
« tout le monde doit travailler ».
Je suis bien d'accord avec lui. Mais cet entrepreneur de T.P. pour qui j'ai le plus grand respect, est-il le seul à travailler dans le quartier ? Son noble travail de casseur de cailloux est-il plus important que celui des autres ? Pourquoi la Commune lui accorde-t-elle à titre personnel— et de quel droit ? — ce terrain ?
Du point de vue moral et éthique est-ce recevable ? D'aucuns pourraient appeler cela une subvention déguisée, dans l'entre-soi, pour une entreprise privée qui n'en a nul besoin.
Je suis bien d'accord avec lui. Mais cet entrepreneur de T.P. pour qui j'ai le plus grand respect, est-il le seul à travailler dans le quartier ? Son noble travail de casseur de cailloux est-il plus important que celui des autres ? Pourquoi la Commune lui accorde-t-elle à titre personnel— et de quel droit ? — ce terrain ?
Du point de vue moral et éthique est-ce recevable ? D'aucuns pourraient appeler cela une subvention déguisée, dans l'entre-soi, pour une entreprise privée qui n'en a nul besoin.
— Si un accident du travail devait par malheur se produire sur ce terrain, c'est la Commune qui serait responsable…
Qu'en pense la nouvelle équipe municipale de Mesnils-sur-Iton?
Le dossier a été soumis à Madame Colette Bonnard, nouvellement élue Maire de la Commune, afin qu'elle puisse mettre fin à ce qui apparaît pour le moins comme une énorme maladresse de son prédécesseur… J'ai pour elle bien de la sympathie, mais…
Mise à jour : 2021. La nuisance continue et l'exploitation du terrain se poursuit. Vraiment, il y a là quelque chose qui ne va pas.
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Des tonnes de gravats en plein village,
Pylones de béton armé à même le sol avec les ferrailles dépassant aux extrémités, super-dangereuses.
Des nuages de poussières au moindre coup de vent.
Des nuages de poussières au moindre coup de vent.
Sur un terrain communal de 2000 mètres carrés occupé par une entreprise privée, « attribué » par complaisance ou naïveté…
Une décharge de gravats
Une décharge de gravats
A 20 mètres des habitations…
Une affaire à suivre.
Une affaire à suivre.
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